Tu as envoyé un message à Elizaveta. Il faut que tu lui parles de vitaly et elle est la seule en qui tu peux avoir confiance quand on parle de lui. Tu lui a donc donné rendez vous dans un petit café au niveau des boulevards. Déjà sur place, tu attends qu'elle arrive en tournant ta cuillère dans ta tasse de chocolat chaud. Tu es pensive. Tu lui as déjà dit le problème par sms mais il fallait que tu en parle, que tu trouve une solution a tout cela. Tu as du mentir à Vitaly sur l'identité du père alors que tu sais que c'est lui. Mais avec ton père, tu ne peux te permettre de mettre sa vie en danger. Tu soupires, finalement quand Elizaveta arrive, tu lui souris doucement. « merci d'être venue, je ne savais pas qui appeler. Tu as pourtant des amies mais étrangement, aucune à qui tu fais assez confiance pour parler de ta grossesse accidentelle.

En recevant le SMS d’Ilyana, Lizi était tombée des nues. Vraiment, ses derniers temps avaient été… plus que mouvementés ! D’abort, elle avait croisé le regard de Vitaly durant une représentation… puis elle avait été abordée par Ilyana, sa cavalière. S’en était suivit l’accident, avec son frère… qui l’avait chamboulé au plus haut point. Emotionnellement, elle avait l’impression d’être une girouette et dans son couple, c’était difficile à gérer. Elle n’avait absolument pas eut le courage de lui en parler, lui qui était déjà asser stressé ses derniers temps à cause de ses frasques avec ses éditeurs potentiels… bref, alors quand le SMS arriva, inutile de dire qu’elle ne savait plus où donner de la tête ! Mais elle n’hésita pas une seconde à répondre présente, et lorsqu’elle arriva au rendez-vous, la jeune femme était déjà présente… elle légèrement en retard. A vrai dire elle avait quitté une répétition sous un faux prétexte… C’était ça, d’être la star du ballet ! « Désolé pour le retard… » Ilyana semblait maitresse d’elle-même, alors que même Lizi semblait débraillé, son chignon défait, en vêtements de répétition sous son long manteau rouge. « C’est naturel… Comment vous sentez vous ? »

Tu as fais attention aux apparences, revêtue une robe noire arrivant à tes genoux avec un manteau par dessus. Les cheveux ondulants sur tes épaules, tu ne semblait pas changé de d'habitude et pourtant. Quand la demoiselle est présente, tu lui souris timidement. Tu te contiens de ne pas fondre en larmes. Pourtant, Dieu sait que tu en meurs d'envie. « Mal.. pour être franche. Je lui ai mentis, j'ai dis des choses horribles. Maintenant il me déteste, ne veut même plus me voir. » Les larmes aux yeux, tu finis par baisser la tête et poser ton regard sur ton ventre, les mains se posant délicatement dessus. Tu retiens quelques sanglots avant de reposer ses yeux sur elle. La pauvre ne doit pas comprendre.

Tu retiens tes larmes, finalement quand la jeune femme vient passer ses bras autour de toi, tu pose ta tête sur son épaule et tu finis par pleurer une fois encore. Tu sanglotes. « C'est.. son enfant. Mais.. Si mon père venait à le savoir.. Je peux pas, je suis obligée de lui mentir et ça fait mal. » Tu tentes de respirer, de te calmer. Ça fait du bien de dire la vérité à quelqu'un. Tu ne peux pas dire à Vitaly la vérité, tu ne veux pas que sa vie soit en danger par ta faute. Tu vas mentir, à tout le monde s'il le faut, à toi même surtout, pour qu'il n'ait rien à craindre de ton père. Tu finis par te calmer doucement, passant une main sur tes yeux pour les essuyer.

Lizi passe lentement un mais dans son dos pour la consoler. Ilyana donnait une telle impression de force, qu’Elizaveta, même si elles se connaissaient peu, avait conscience que la voir pleurer était inhabituelle. Elle l’écouta, la serrant toujours pour la calmer. Mais elle a l’air dans une sacrée situation et démêler tout ça ne sera sans doute pas évident. Une fois la jeune femme un peu calmé, Lizi se recula pour aller se réinstaller et enfin, enlever son manteau et commander un jus de fruit frais. « Vous avez l’air tiraillé ! Mais commençons pas le début… pourquoi devez vous cacher votre grossesse à votre père ? » Le début, c’était normalement de demander si elle garderait l’enfant. Mais son état prouvait déjà, qu’elle comptait le garder. Autrement, elle n’aurait pas mentit à Vitaly, elle se serait contenter d’aller avorter !

Tu te reprends, tu sanglottes encore un peu mais tu garde ton calme le plus possible. tu retiens tes larmes, tu joues avec tes ongles pour ne pas péter un cable et a la question, tu reprends une grande respiration. « Mon père... C'est le genre d'homme avec qu'il ne faut pas etre ennemie. Et c'est un père très protecteur. Je suis sa princesse, et celui qui ose me touché, il n'hésitera pas à le lui faire payer. Alors.. imaginez ce qu'il fera a celui qui fera un enfant à sa fille. Je veux juste le protéger, si mon père venait a l'apprendre.. je ne sais pas comment il réagira, surtout que Vitaly est comme son meilleur ami. » Vladimir se sentirait probablement trahi. Enfin, c'est ce que tu pense. Tu connais pas la réaction qu'aura ton père en apprenant la nouvelle et tu ne veux meme pas le savoir finalement, tu as bien trop peur de ça.

Tu as soudainement chaud, ce n'est pas de la fièvre mais à force de pleurer comme une fontaine, tu finis par avoir chaud. Tu soupires, garde la tête basse et les yeux sur son chocolat chaud. Tu finis par en boire une gorgée, enfin. Tu soupires une fois de plus puis quand elle finit par poser les questions ultimes, tu acquiesces. Tu le gardes, il n'y a aucun doute la dessus. Tu ne te vois pas tuer ce pauvre enfant qui grandit doucement en toi à cause de tes problemes. Et puis, tu l'aimes déjà ce bébé. Tu repose tes mains sur ton ventre et avec un bref sourire tu réponds. « Oui, je le garde. Même s'il veut que j'avorte. » Parce qu'il pense que tu n'es qu'une salope mais bon. Pour la question suivante, tu hausses les épaules et rougit un peu. « Je ne sais pas ce que je ressens pour lui. Je tiens à lui ça c'est sur mais, je crois que.. je suis amoureuse de lui. » Tu le connais depuis des années, tu le désir depuis toujours mais là, c'est plus fort encore que tout cela, plus fort que tout ce que tu as déjà connu. C'est un sentiment fort qui te tue a petit peu quand tu n'es pas près de lui.

Lizi laisse presque partir un soupire de soulagement quand elle a confirmation que se bébé verra bien le jour. Pauvre petit être, si fragile, et déjà à tourmenter sa mère… Elle sourit alors, avec bienveillance en remarquant qu’elle allait devenir tata et les larmes lui montent aux yeux sans prévenir. Mais le moment n’était pas encore à la joie, elle se ressaisit et acquiesce, lui montrant son soutient quand à son vœux de garder le bébé. Elle l’écoute ensuite, affirmer avec hésitation pourtant, qu’elle pense avoir des sentiments amoureux envers Vitaly. Et le sourire d’Elizaveta s’agrandit. « Vous devriez parler avec lui, lui dire la vérité. Vous avez paniqué et ça, il le comprendra sans doute. Même si c’est une foutue tête de pioche… » Elle émet un petit rire doux et léger, pour dédramatiser la situation. Son point de vue, extérieur, lui permettait de voir le verre à moitié plein. Elle était peut être à côté de la plaque mais Ily’ avait besoin d’être rassurée… « Quand à votre père Ilyana, je suis certaine qu’il sera sans doute rendu fou de rage par la nouvelle… Mais si vous lui dite la vérité sur vos sentiments, peut être ne prendra il pas le risque de vous rendre malheureuse… C’est votre père, il faut lui faire confiance ! »

Tu sens les larmes remonter et tu les retiens un maximum. Malheureusement, en vain, puisqu'elles finissent par rouler sur tes joues rouges par les larmes déjà versées. Tu sanglote un peu, tu tremble encore avant de reprendre d'une voix tremblante. « Je lui ai dit que je ne connaissais pas l'identité du père. Il me prends pour une salope alors que, aucun homme ne m'a touché depuis notre premier rendez-vous.. Qui n'était vraiment un rendez vous mais bref. » Tu tu fonds en larmes à nouveau, tu finis par poser le sommet de ton crane sur la table en fermant les yeux avant de la redresser, une main sur les lèvres. Tu finis par faire un signe de la main et tu te relèves, tu cours presque jusqu'aux toilettes pour finalement vomir. Ça va être ça, que tu vas détester dans cette grossesse. Devant le miroir, tu te rince la bouche et tu te rafraichit un peu. Tu te regardes, tu as une mine affreuse à force de pleurer comme une enfant. Tu repenses à ce qu'a dit Elizaveta. Mettre en avant tes sentiments, ça pourrait fonctionner mais pour ça, il faut que tu trouve le courage de tout dire à ton père.

Quand Vitaly voit Ilyana rentrer dans le café, il se cache derrière son journal, se fait le plus discret possible. Elle s'assoit à une table toute seule, semble attendre quelqu'un. Si un homme arrive, Vitaly lui fera sa fête rien que par jalousie. Mais ce n'est pas un homme qui arrive, c'est sa soeur. Elizaveta. Vitaly hallucine. Qu'est-ce qu'elles fabriquent ensemble toutes les deux?! Qu'est-ce qu'Ilyana avait encore à lui cacher tout compte fait? Encore une fois, il se sent trahi. Il pense un instant demander des explications à l'une et à l'autre mais comprend très vite que la discussion est sérieuse et qu'il pourrait en apprendre beaucoup. La grossesse d'Ilyana. Vitaly comme seul père probable... Il est tétanisé par la nouvelle, a du mal à réfléchir correctement. Et, surtout, pourquoi c'était à Liz qu'on faisait confiance?! Il se lève, se dirige vers les toilettes pour s'asperger de l'eau sur le visage. C'était un homme mort. Vladimir, après toutes ces années d'amitié, allait le zigouiller. Il ressort en trombe, va tout droit sur la table où étaient assises les deux jeunes femmes. Il n'y a plus qu'Elizaveta, tant mieux. Vitaly serait plus calme comme ça. « Depuis quand est-ce que t'es amie avec Ilyana toi? »

Encore une fois, Lizi l’écoute sans l’interrompre. Ily’ semble s’être enfoncé dans un sacré mensonge, vexant qui plus ai, pour éloigner Vitaly sans doute. Elle semble avoir si peur de son père, et de la réaction de Vitaly qu’elle n’a sans doute pas réfléchit et Lizi est persuadée qu’elle-même, ne s’en serait pas aussi bien sortie dans une pareille situation. Mais alors qu’elle allait lui répondre, Ily’ fond en larmes, et le temps qu’Elizaveta réagisse, elle était déjà partie en courant vers les toilettes… sacrée trucs, d’être enceinte ! Elle s’affala à moitié sur sa chaise et attendit en dégustant son jus de fruits. Ne voyait pas Ilyana revenir après quelques minutes elle s’apprêtait à la rejoindre pour vérifier que tout allait bien quand un visage familier vint s’assoir en face d’elle. Elle étouffa un juron avec grande peine. Mais à bien l’observer, il n’a pas l’air en colère, surtout… tendu. Depuis leur rencontre, l’accident, elle n’avait de cesse de se dire que franchement, les choses pouvaient s’arranger entre eux. Mais là, elle avait peur que cela soit compromit… elle ne se dégonfla pas pour autant malgré le bordel de la circonstance et répondit avec le toupet qu’elle avait toujours gardé depuis petite. « Tiens, grand frère. Quelle bonne surprise… un vrai traquenard ! » Mais elle lui adressa un doux sourire, teinté d’étonnement quand même. « Depuis que je vais devenir tata sans doute… » elle laisse volontairement sa phrase en suspend, et s’apprête à détailler la réaction de son frère.

Vitaly est bouleversé. Il avait du mal à y croire, ne voulait tout simplement pas y croire. Il n'était pas prêt à devenir père, encore moins à se faire tuer. Pourtant d'après les révélations d'Ilyana, il était fichu. Ce n'était pas forcément le plus contrariant dans tout ça. Vitaly se sentait une énième fois trahi par les deux blondes. Des messes basses dans son dis, la vérité qu'on ne lui disait pas. Néanmoins il avait du mal à être en colère, juste véritablement nerveux. Aux mots d'Elizaveta, Vitaly lui adresse un regard de tueur. C'était pas le moment de faire de l'humour là-dessus! Il détourne le regard, soupire. Dans quelle merde il s'était foutu? « Elle m'a dit qu'elle savait pas qui était le père. » Vitaly croise les bras, ça y est, il était énervé maintenant. Pourquoi est-ce qu'elle lui avait caché tout ça? Comme s'il n'était pas capable de faire face...

Elle vit la colère prendre vie en direct dans les yeux de son grand frère. Elle ne paniqua pas pour autant, car elle le sentait perdu… désorienté. Et d’après les confidences que lui avait fais Ilyana quand à son père, alors il devait se faire du souci. Et puis, apprendre qu’on est un futur papa, c’est quelque chose qui est parfois difficile à encaisser… Avec la spontanéité qui la caractérise, Elizaveta s’avance un maximum et se penche au dessus de la table pour attraper la main de Vitaly et attirer son attention. « Écoute grand béta ! Elle a paniqué… elle est morte de trouille ! Je sais que tu dois être paumé, ya de quoi. Mais soit tolérant, elle n’a pas cherché à te faire du mal, au contraire… » Elle ne le lâchait pas du regard, et insistait autant que possible. Lizi ne pensait pas pouvoir arranger les choses, mais au moins l’apaiser avant le retour d’Ilyana et éviter ainsi que les grands esprits s’échauffent de trop…

Tu restes un bon moment devant le miroir, tu te calmes, tu fermes les yeux et tu te calme. Tu ouvres les yeux ensuite, tu te regardes et tu prends ton courage à deux mains pour sortir de là. Tu te lave les mains une fois encore et tu sors enfin, tu regarde dans la salle alors que tu avances et c'est là que tu le vois. Assis à votre table à parler à Eli. Non mais t'as pas de bol. Tu voulais juste parler à Elizaveta, trouver une solution et le courage pour surmonter tout ca et là, t'a juste enfin de partir, de fuir finalement. Les larmes reviennent sur tes joues et tu finis par avancer pour te stopper à quelques centimètres d'eux. Tu prends ton sac à main et en sort quelques billets sur tu pose sur la table pour régler les consommations des deux demoiselles. « Je.. vais rentrer. Merci Elizaveta. » Tu préfére fuir que de faire un scandal dans le petit café de quartier. Tu ne sais pas qu'il a tout entendu, tu penses juste qu'il a vu sa soeur et qu'il en a profité, mais pas une seconde tu pense qu'il était là et qu'il a tout entendu, qu'il sait tout même tes sentiments pour lui. 

Vitaly sait pertinemment que Liz a raison. Ce n'est pourtant pas aussi facile que ça même si, à bien y réfléchir, il était plutôt touché. Ilyana avait tout confié à sa soeur et pas à lui, certes, mais elle avait dit qu'elle l'aimait. Mieux, qu'elle pensait être amoureuse. Vitaly sourit comme un imbécile heureux l'espace de quelques instants avant de se ressaisir. Il a l'air d'un con avec cette tête. Il hausse finalement les épaules, il sait pas vraiment quoi dire. Si elle était morte de trouille, qu'est-ce que devait ressentir Vitaly? C'est là qu'Ilyana apparait. N'était-elle pas partie? Vitaly la regarde, fébrile. Enceinte de lui alors? Elle dépose des billets sur la table, annonce qu'elle va partir. Vitaly laisse échapper un soupire agacé avant de prendre Ilyana fermement par le poignet. « Tu vas nulle part. Assieds-toi. » Oui, c'était un ordre. Vitaly avait une tonne de choses qu'il aimerait entendre sortir de la bouche d'Ilyana. Pas question qu'il la laisse fuir maintenant. S'il était vraiment le père, Vitaly ne comptait pas se dégonfler, tant pis s'il devait en mourir.

En constatant que non seulement, il l’avait écouté mais qu’en plus il s’était largement détendu (a en croire son sourire imbécile il n’y avait pas de doutes !) Lizi se rasséréna et se réinstalla confortablement. Le silence voulait tout dire, et elle était vraiment en train de se dire que les choses s’arrangeaient, qu’ils avaient une chance de se réconcilier et que finalement, le bébé à naitre allait consolider des liens plus forts encore. C’était un véritable petit miracle, même si des épreuves attendaient les parents avant de pouvoir vivre pleinement cette expérience. Sur le visage de Vitaly, elle lisait du bonheur, mais aussi de la crainte. Ce qui dominait cependant, c’était sa joie. Ca crevait les yeux, il l’aimait comme un fou… Emue, elle n’eut pas la force de dire quoi que se soit. Elle se sentait simplement bien, et dévorait son frère du regard. Quand Ilyana revint, Lizi lui adressa un regard contrit en comprenant qu’elle voulait filer. Elle n’eut pas le temps de la retenir que son frère le faisait déjà, avec son emportement de gros macho. Elle lui balança une légère claque sur le bras, histoire qu’il calme ses ardeurs. Putain… on aurait dit maman ! Mais devant ses deux là, elle se sentait déjà de trop. Elle hésita un moment pendant qu’Ily se réinstallait. « C’est… sans doute moi qui devrait partir. Vous avez pas mal de choses à vous dire, je suis de trop ! » Mais avant tout, elle attendait le feu vert d’Ilyana…

Tu étais prête à partir mais tu sens sa main attraper ton poignet. Instantanément tu frissonnes a son contact et tu grimace. Tu bouderais presque si la situation était différente et finalement tu reprends place. Vous allez devoir parler et tu ne veux pas vraiment. A vrai dire, tu as juste peur de devoir tout dire, de finalement tout avouer. Tu regardes ensuite Eli' qui veut partir et tu l'as supplie du regard de rester. Tu ne veux pas etre seule avec lui, tu as trop peur que ça parte en vrille cette histoire que tu ne veux pas être toute seule. Au fond, tu as peur de lui dire que tu es amoureuse de lui, qu'il est bien le père de cet enfant, que tu as peur de le perdre et que tu veux juste le protéger de ton père. Tu as finalement fait tout cela par amour et par crainte. Tu ne dis rien, tu croise les bras et attend avec un silence pesant. 

Oui, Vitaly est un brin macho. Faut le dire, il est carrément de la vieille école. Ça fait son charme. Ou presque. La réaction d'Elizaveta l'amuse, il en attendait pas moins d'elle. Aucune trace de cet amusement cependant, il ignore même le geste de sa soeur. Quelque chose de sérieux se jouait à cet instant précis, c'était pas le moment pour Vitaly de se faire sermonner par sa cadette quand bien même il trouvait cela rigolo. Ilyana se réinstalle, il la lâche. Elle va chercher le regard d'Elizaveta, voit bien qu'elle lui demande de rester. Certes. Il pose son dos tout contre le dossier de la chaise avant de reprendre la parole. « Je t'en prie Liz, reste. Ilyana n'est pas la seule à avoir des choses à me dire. » Il sourit faiblement en repensant à l'accident qu'ils avaient fait ensemble il y a quelque temps. Ils ne s'étaient pas revus depuis, c'était peut-être le moment de mettre les choses à plat. Faire d'une pierre deux coups quoi. Vitaly avait surtout besoin de savoir depuis quand est-ce qu'il n'était plus le seul Sergueïev dans la vie d'Ilyana. Il tourne la tête d'ailleurs vers la future mère, lui lance un regard plein de reproches. « Est-ce que tu pensais me le dire un jour? Qu'est-ce qui t'es passé par la tête? Je n'ai pas besoin que tu me protèges, pas si ça implique que tu me mentes. Alors, dis-moi : est-ce que je suis le père de ce bébé? »

Tu es rassurée de voir qu'Elizaveta reste bien que les paroles de Vitaly t'inquete. Tu baisses les yeux. Tu ne supportes pas son regard. Il dit ne pas avoir besoin que tu le protège mais, n'est-ce pas normal de vouloir protéger ceux qu'on aime ? Tu soupires, tu ne dis encore rien. Quand finalement il te demande s'il est le père du bébé, tu viens poser tes mains sur ton ventre, tu le regards un instant et les larmes remonte à tes yeux. Tu ne sais pas quoi dire. Tu pourrais continuer ton mensonge ou simplement lui dire que oui, c'est bien lui le père, et que si tu le garde c'est parce qu'il est de lui et non pas d'un quelconque abruti. Mais non, cette dernière partie tu vas la garder pour toi, au fond de ton coeur. Tu reléves les yeux vers Elizaveta, comme si tu cherchais un peu de courage puis tu plantes tes yeux dans les siens. Ils brillent par les larmes que tu retiens mais peu importe. Tu finis par répondre, d'une petite voix, tu murmure presque. « Tu te rend compte de ce qu'il va se passer ? Du danger que tu encours si mon père l'apprends ? A moi, il ne fera rien, mais à toi.. Il pourrait te tuer. Je ne le supporterais pas. » Bien que tu ne réponds pas directement qu'il est le père, il semble qu'on le comprenne très bien. Tu soupires, tu ne supporterais pa qu'il soit blessé, que ton père veuille le tuer parce qu'il t'as, pour la première fois de ta vie tout de même, fait l'amour.

Vitaly toise d'un regard sévère Ilyana. Il en avait presque oublié sa soeur qui ne devait effectivement pas se sentir à sa place ici. Il n'aimait pas qu'on lui mente peu importe les circonstances. Là, c'était pire. Vitaly était passé par toutes sortes d'émotions avec Ilyana : frustration, désir, amour sûrement et colère. Jamais on ne s'était joué de ses sentiments comme ça. En même temps, c'était bien la première fois que Vitaly se sentait aussi... humain. Ce n'est pas pour autant qu'il fléchit quand il voit les larmes se former dans les yeux d'Ilyana, Vitaly n'a jamais vraiment été capable de ressentir la pitié. Il écoute ce qu'elle a à dire, conclut rapidement que c'est bel et bien lui le père. Il retient un sourire, voilà qu'il était soulagé. Ou presque. Ilyana soulevait une question importante : Vladimir Vankov. Vitaly hausse les épaules. « Et moi je ne supporte pas le mensonge. Ton père non plus. Il mérite la vérité et j'en assumerais les conséquences même si je dois creuser ma propre tombe. » Vitaly s'était presque mis à crier. Il souffle. Faut qu'il se calme, qu'il retrouve son sang froid. En tout cas, il s'était décidé : il dirait la vérité à Vladimir quitte à se retrouver avec une balle entre les deux yeux.

Tu ecarquilles les yeux quand il se met à hurler, tu l'applaudit même tient. Une moue sur le visage qui ne semble pas ravi du tout de son comportement. Certes, tu n'aurais pas du mentir mais faut pas qu'il abuse. Tu as menti pour lui, pour le protéger, tu as sacrifié ton amour dans ces mensonges alors tu as assez souffert pour qu'il se permette de te hurler dessus. « Bravo ! Maintenant si tout Moscou est au courant on saura pourquoi ! » Tu soupires, tu secoues la tête avant de finalement t'approcher de lui, tu prends ses mains, tu les sers dans les tiennes quelques instants. « Tu ne comprends donc pas... » Ta voix est calme, tu respires calmement pour ne pas te mettre à lui gueuler dessus en retour. Tu viens poser ses mains sur ton ventre, les gardant toujours dans les tiennes pour qu'il ne s'échappe pas. « Qu'on ne veut pas te perdre. » Les yeux humides, tu es sincère. Tu ne veux vraiment pas le perdre et tu préfère vivre loin de lui, a le voir sans pouvoir le toucher, à le voir avec d'autres femmes, que de vivre sans lui, devoir te rendre sur sa tombe pour pleurer et ainsi haïr ton père d'avoir supprimer le seul homme que tu as aimé..

Relativiser n'est vraiment pas le fort de Vitaly. Sourire narquois quand Ilyana se met à l'applaudir, c'est vrai que ce n'était pas très futé. Et puis alors? Ilyana finira bien par gonfler, laisser apparaitre sa grossesse. Il préférait qu'on sache que c'est lui le père à ce moment-là. Hors de question qu'on s'imagine qu'Ilyana avait été engrossé par n'importe qui. Ce n'est pas comme s'il avait prévu de ne rien dire à Vladimir. Il le fera. Mieux vaut d'ailleurs ne pas faire courir de rumeurs avant. Ilyana vient prendre les mains du grand blonde qui hausse un sourcil étonné. Il ne comprend pas? Non, pas vraiment. Ça faisait beaucoup à comprendre. Elle ramène ses mains sur son ventre, Vitaly semble s'arrêter de respirer. Un bébé alors? Il baisse ses yeux vers ses mains, perdu. Quand il saisit enfin ce qu'il se passe, il retire ses mains du ventre d'Ilyana. « Ça, ce n'est pas beaucoup plus discret. » finit-il par dire. Il lance un regard vers sa soeur, comprend bien vite qu'il aurait sûrement du répondre autrement. Il soupire. « Compris. J'irais quand même parler à ton père. Dans le pire des cas, tu auras de quoi rendre ce bébé fier. » Un début de vie sans mensonge. Cet enfant saura qui était son père et pourquoi il a refusé de mentir. Vitaly parle d'honneur mais c'est aussi de l'honneur d'Ilyana dont il est question. Et du bébé. Mieux vaut être mort qu'être absent.

Tu le regarde, tenant ses mains contre ton ventre mais, dans une lueur de lucidité, il comprend enfin et retire vivement ses mains, tu es blessée. C'est comme si tu avais eu la peste, que tu étais malade et qu'il ne voulait pas chopper cette maladie. Tu baisses les yeux, tu baisses la tête et retiens tes larmes. Tu écoutes le reste de ses propos, il ne change pas d'avis, au contraire, il est encore plus persuadé qu'avant. Espèce de blond ! Il prétend avoir compris, mais il ne comprend rien. Tu finis par te relever, lance un regard triste pour Elizaveta qui vous laisse parler du bébé sans interruption. Tu soupires finalement quelques mots. « Je vais rentrer, je suis pas très bien. » Tu finis par venir embrasser la joue de la future tata de ton bébé et tu lance un regard à Vitaly. Tu ne dis rien, tu détournes les yeux et retiens tes larmes. Tu aurais voulut entendre qu'il vous protégerait, qu'il ne lui arrivera rien, qu'il te rassure mais au lieu de cela, il semble vouloir se faire tuer. Tu ne le supporte pas, et tu préfère finalement partir.